La méditation n’est pas la poursuite d’une voie invisible conduisant à quelques félicités imaginaires.
Krishnamurti
La méditation n’est pas une pratique, mais notre état naturel. Nous sommes « méditation ».
En psychologie quantique, cet état se nomme « état sans-états ».
Ce qui veut dire que tout état d’âme, conscient ou inconscient dans lequel nous nous Aixons et nous identiAions nous coupe de cet état de méditation. Notre esprit peut s’arrêter à une particularité du vivant et nous attacher à ses couleurs, aspects et idéologie. Pourtant, en nous, la vie continue son cours et va bien au-delà. Nous sommes alors coupés de ce courant et ne sommes plus au courant de ses richissimes détails, l’état d’âme où les états d’âme ainsi focalisés deviennent l’illusion de notre idée du mouvement de la vie alors qu’ils ne sont qu’un passage de celui-ci.
Pourriez-vous imaginer que l’automne refuserait de venir parce que l’été ne voudrait pas passer la main ?
La pratique « méditation » peut certes, relaxer et mener à un état paisible, pourtant la paix, la conscience de l’essence et le silence sont rencontrés en soi quand le « brouhaha intérieur » lié à la souffrance des états d’âme est accueilli, vécu et de cette façon lâché.
C’est une des raisons pour laquelle, la pratique de la méditation qui consiste soit à une évasion soit sur une focalisation peut facilement disparaître quand le méditant retourne dans le monde.
Comment être dans l’état sans état tout en étant avec ce monde aux facettes quelque peu déconcertantes ?
Accueillir ce qui est, implique le constat de ce qui se passe en soi et autour de soi sans intention ou acte de le combattre ou de le contrôler.
Ce brouhaha intérieur peut alors nous quitter puisque rien en nous ne le retient.
La rencontre de cette paix, déjà en soi, n’a pas du tout le même effet que la paix provoquée par une relaxation, car la paix en soi est immuable et intemporelle alors que la paix véhiculée par une relaxation ne conduit pas à cette paix là.
Comment arriver à cet état sans états?
Le commencement de la méditation est la connaissance de soi, ce qui veut dire être conscient de chaque mouvement de la pensée et de l’émotion, connaître toutes les couches de ma conscience – non seulement les couches superficielles, mais les activités cachées, secrètes, profondes.
Krishnamurti.
L’information inconsciente ne demande pas forcément un passage à l’acte.
Beaucoup de personnes croient que laisser venir et vivre les émotions, les sensations et toutes les autres informations inconscientes, obligent à des passages à l’acte, c’est faux. Comprenez que ce n’est pas parce que vous avez une tristesse en vous que soit, vous devez pleurer, soit vous devez la refouler pour ne pas être emporté par elle.
Crédit photo: Ashley Batz
Voyez que ce n’est pas parce que vous avez une peur qui vous vient, peur toute intérieure et que rien à l’extérieur de vous ne justifie, que vous devez prendre les jambes à votre cou ou monter sur vos ergots pour vous défendre.
Ces pulsions qui communiquent entre elles peuvent être reconnues, goûtées, suivies et abordées dans un laisser-faire. Elles ont tissé notre personnalité et la réalité de nos vies, réalité pourtant illusoire.
En fait, plus nous refoulons ces informations et plus elles doivent trouver un chemin détourné. La vie ne peut être arrêtée complètement, c’est impossible.
Laisser vivre ses pulsions ou ordres inconscients sans pour autant prendre part à cet ordre nous fait alors lâcher l’énorme attention inconsciente que l’on place pour résister à cet ordre. Quand cette attention est lâchée, notre véritable nature apparaît.
Article proposé par l’équipe de la « Pratique de l’Instant »
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