Skip to main content

En cette période où la maladie et la peur de la maladie viennent compromettre l’équilibre psychique des personnes, avez-vous remarqué que certains malades sont parfois plus heureux que des bien-portants ?

Vous souvenez- vous des paroles du générique du dessin animé de Pinocchio : « Faites un vœu, car l’espoir est dans les cieux. », avec le vieux Gepetto qui priait sa bonne étoile de lui donner un vrai enfant ?

C’est bien cela que l’on enseigne aux enfants : faire un vœu lorsque passe une étoile filante. L’étoile représente le rêve très lointain que l’on souhaite voir se réaliser dans notre vie. Dans la réalité, le bonheur provient du fait de surmonter les obstacles qui nous éloignent de notre but, de notre étoile. Et plus ces obstacles sont grands, plus intense est le bonheur de les surmonter.

Sans but à atteindre, sans étoile filante, pas de bonheur ! Sans direction où aller, on a perdu le sens de notre vie. On ressent alors de l’ennui, de l’indifférence, de la déprime. Alors on recherche le bonheur dans les gratifications immédiates et faciles qui deviennent parfois des dépendances (alcool, chocolat, jeux vidéo etc.). Atteindre l’étoile devient un défi à relever, avec toutes les stratégies requises pour lever les problèmes sur le parcours.

Cela semble paradoxal mais le bonheur provient du fait de résoudre les problèmes, et l’être humain adore s’inventer des problèmes pour le seul plaisir de les résoudre ! Pensez à tous les défis physiques que les sportifs se lancent, les concours de jeux de société ou une prestation artistiques complexes.

Tout cela demande d’intenses implications personnelles, une extrême concentration et une maîtrise technique très élevée, qui rencontre la limite de nos capacités.  Nous pouvons également ressentir une joie immense à contempler une autre personne réussir quelque chose de vraiment exceptionnel : Pensez aux exploits des sportifs ou aux performances des artistes provoquant des réactions d’euphorie de la part d’un public qui pleure d’émotion … Et ces champions qui n’en reviennent pas eux-mêmes de leur prestation, et triomphent, oubliant du même coup la souffrance, les efforts, les sacrifices pour parvenir à ce niveau d’habileté. Le bonheur est réellement intense !

Le fait d’être malade ou de de souffrir ne fait n’est donc pas forcément un obstacle au bonheur. Nous avons tous le souvenir d’avoir éprouvé un grand bonheur malgré la souffrance. L’exemple le plus courant est peut-être celui de l’accouchement que raconte les mamans.

En fait, pour les personnes qui ont un idéal très élevé, le fait d’avoir un accident ou une maladie peut paraître peu important si leur idéal n’est pas remis en cause. C’est pourquoi chaque accident ou maladie est perçu différemment par la personne qui le subit : une faiblesse cardiaque n’empêchera pas l’écrivain d’écrire ; une arthrose du genou est une catastrophe pour un footballeur, mais pas pour un pianiste.

La bonne stratégie consiste donc à veiller à avoir plusieurs types d’objectifs, dans des domaines variés. Ainsi, si une maladie viendrait nous bloquer dans un domaine, elle ne nous empêchera pas de continuer notre route ailleurs et même accélérer les progrès dans des pratiques où nous n’étions pas vraiment compétents.

Ainsi les personnes les plus heureuses ne sont pas celles à qui il n’arrive pas de malheurs, ce sont celles qui ont trouvé de nombreuses raisons de vivre et qui consacrent leur temps et leur énergie à poursuivre leurs idéaux. Alors quelle est la bonne étoile qui vous guide ? Quel est votre idéal ? Quand ressentez-vous la plus grande joie ? Plus vos réponses à ces questions sont précises, mieux vous êtes placés pour savoir ce que vous devez faire pour progresser vers votre but et ressentir du bonheur.

Bien-sûr le problème est que nous avons tous plus ou moins tendance à la paresse, à suivre nos petites habitudes, et nous arrêter par crainte des épreuves et de l’inconnu. Nous restons donc dans une situation un peu médiocre, qui nous prive d’émotions franchement positives et de bonheur intense mais qui nous convient plus ou moins.

Alors comment éviter cet enlisement ? En fait il faut comprendre que la vie est dangereuse : on est obligé de bouger ne serait-ce que pour se maintenir au même endroit. Il faut travailler pour conserver notre maison, notre jardin, notre corps, notre famille, en état de fonctionner ! Si l’on ne bouge pas, on régresse. C’est le principe d’entropie, selon lequel toute chose tend à s’écrouler, si on ne fait rien. Réaliser que la vie peut se transformer en enfer nous fait peur et cela nous donne l’énergie de nous bouger pour fuir cet enfer. L’énergie de la fuite est la plus irrésistible pour l’être humain. C’est là que notre esprit et notre corps donnent tout ce qu’ils ont.

C’est pourquoi en Neuro-sémantique nous définissons la Motivation selon deux axes : celui qui « tend vers » et celui qui « s’éloigne de » : il est important de penser non seulement à un idéal positif, mais aussi à un idéal négatif, autrement dit définir l’endroit où nous ne voulons surtout pas aller !

Ainsi attirés par notre bonne étoile qui brille dans le ciel, mais aussi stimulés par la crainte des catastrophes qui risquent de nous arriver si nous ne nous mettons pas en route, nous pouvons avancer dans la vie, même en étant vieux et malade !

Article proposé par Stéphanie Envol, Coach de vie certifiée, praticienne en PNL et Neuro-sémantique. Spécialiste en soins énergétiques, coaching pour le développement individuel et professionnel, Mulhouse

Leave a Reply